Petit chemin dans la forêt Modeste sente serpentine, Caillouteux, par endroits dégradé, Jonché de ronces et d'aubépines.
Tu guides mes pas à travers bois Jusqu'aux vastes dunes océanes. Dois-je vous confier combien j'aime cet endroit ? De la fumée s'échappe de la cabane.
Les chasseurs sont là à l'affût Guettant cols verts et palombes. A quelques pas coule un ru Où la truite se cache dans l'ombre .
Je m'arrête et cueille quelques morilles, Pour un dîner gourmet, apprêtées en omelette. Je ne sais plus où poser mes espadrilles. Des ceps viennent opportunément compléter ma cueillette.
Dans les dunes des arbres au tronc torturé, Malmenés par les vents d'ouest Invoquent des sorcières ratatinées, Prêtes à vous jeter un sort des plus funestes.
Enfin l'océan apparaît, immense, majestueux Que de blancs moutons parsèment. D'énormes vagues dans un déchaînement tumultueux Se fracassent sur le sable, sacrifiant leur diadème.
Je parcours la plage en quête de bois flotté, Matière première de mes futurs tableaux. Pléiade de formes et de motifs variés Embarras du choix pour ma collection d'oiseaux.
Quel bonheur de parcourir en tous sens cette lande Au gré de ces petits sentiers Qui embaument le pin et la lavande, Privilège d'une poignée d'initiés Amoureux de grands espaces que Dame Nature nous tend comme Une offrande.