Rêve longtemps caressé mais jamais exaucé, Enfin tu te réalises pour m'enchanter Et me faire découvrir ce paradis lointain, Caché derrière l'horizon sans fin.
D'aussi loin que ma vue porte, j'aperçois tes montagnes, Tes forêts, tes lagons, tes campagnes Posées sur l'eau turquoise de l'immense océan, Aux reflets moirés et sans cesse changeants.
Les alizées agitent les palmes et gonflent les voiles. Quel point de vue pour le peintre et sa toile Du vert profond de la forêt tropicale Aux dégradés de bleu de cette mer australe !
L'atterrissage est féerique. Les toits des cases scintillent de reflets métalliques. Une barque de pêcheur est suspendue à la surface de l'eau, Paille en queues et pélicans arpentent l'espace, très haut.
Cette île est un joyau, tout ici n'est qu'harmonie Calme, volupté, elle a du être bénie Par les dieux de la mer, par Aphrodite ou par Thétis Dans cet écrin, telle un diamant, sertie.
Tu es la plus belle de toutes les îles que je connaisse. C'est bien ici que j'entends ressentir à jamais la caresse Des vents chargés de mille parfums capiteux. L'hibiscus et le jasmin comblent tous mes vœux.
C'est là que je veux passer le reste de ma vie. Dans cette anse, sous la varangue de bois verni Je pêcherai, les fruits seront de tous les menus. Sur la chaise à bascule m'endormirai le soir venu.
Comment ne pas apprécier cette vie simple et sans fards N'est-ce pas mieux que froid, pluie et brouillard ? Sous le soleil tout au long de l'année, Pas de doute, c'est bien ici que je veux m'ancrer.