Que faisons-nous mon cher monsieur Lorsque nous sommes plus de deux A envisager l’avenir Nous persécutons notre entour Ruinons nos villes et nos faubourgs De peur de voir le temps s’enfuir On peut nous voir tergiverser Dire Nous sommes les derniers A prendre aux dieux leurs oripeaux Je crains qu’un jour quelque Héros Aux pieds ailés sinon le dos Clame la fin de notre peau Et si furieux Poséidon Repoussait loin son édredon Sur notre terre d’insolence Si l’arbre que nous abattons Se changeait en méchant bâton Pour fustiger l’indifférence Et si demain nous n’étions plus Que de pauvres Villon pendus Aux fourches de notre folie C’est de notre excentricité La superbe de nos cités Que surgira notre agonie Mon cher monsieur je vous le dis Nous nous croyons au Paradis Où les si n’ont pas leur place Mais lorsque nous serons contraints De boire l’eau de nos salins Il sera temps de crier grâce