Cette nuit le cerf a bramé Regardant son ombre aux reflets du lac Dans le sombre bois il lance sa romance. Luttant contre l’adversité Il réclame à l’homme son droit de vie. Sous des lunes inhospitalières Fier, il porte haut les branches de son âge. Aux premières pluies d’automne De sa démarche souveraine Il côtoie les flancs frémissants De ses biches médusées. Ses naseaux fument d’ardeur et d’envie. Son cri rauque, puissant et ténébreux Fait trembler les étoiles. Puis, sentant venir le jour, fatigué de veiller, Refusant la mort, il fuit vers un ultime combat.