Il est des mots qui m'obsèdent Des maux qui se succèdent, Je sens que je cède.
Me tendras-tu la main Toi le samaritain Avant que je m'abandonne, Avant que je déraisonne Devant cette nuée qui résonne De mille bruits qui sonnent Tant que mon coeur en frissonne.
Pourquoi suis-je sur cette terre Ne devrais-je pas être poussière Etalée au jardin du souvenir, Là où il n'y a plus d'avenir ?
La tristesse m'envahit Et je reste abasourdi Par des phrases qui font mal Comme des morsures animales Dans ma vie bien banale Pour ne pas dire bancale.
La vie n'est-elle qu'indifférence Faut-il donc tirer sa révérence Et renoncer à l'existence ? Bien loin de l'insouciance, Mon coeur est souffrance Et j'ai le coeur en balance Par delà les rivières, Au dessus de la mer, Au dessus de la terre.
Je serai bientôt poussière Dans ce monde austère, Sectaire et sanguinaire Qui hait la différence Mais s'accomode de l'absence.