Le vent pénètre les manteaux, Le froid glace la peau Le givre fige les ruisseaux, L'hiver cette année arrive tôt.
Caché sous des montagnes de laine, Les mains au chaud dans des mitaines, J'emmène mon chien en promenade Il court, virevolte et gambade, Dans la neige, comme un enfant Découvrant la magie de l'hiver Qui recouvre notre terre D'un manteau protecteur Fait de blanche candeur.
Je m'assieds sur un arbre, pliant Sous nombre d'anniversaires Et je regarde l'horizon à mes pieds. Le soleil illumine la vallée Comme s'il voulait réchauffer Ce monde où règnent la morosité, L'intolérance et la cupidité.
Perdu dans mes pensées De justice et de liberté, Le nez dans mon capuchon, Je reviens à la maison, Mon chien sur les talons.
Je viens me réchauffer à ton feu Pour oublier ces humains vaniteux Avec leur cohorte de mensonges Qui violent notre demain Et peu à peu le rongent, Comme un cancer malin.