Nous faudra-t-il toujours craindre le lendemain Et feindre le bonheur qui coule de nos mains. Avons-nous trop aimé la parole des maîtres Sans comprendre qu’ils devaient avant tout se soumettre.
Les leçons du passé, pour qui n’a pas la clé, Ne sont que des idées pauvrement recyclées. Le visage que la vie offre à tous les vivants N’est pas celui qui sied à tous les arrivants.
Nos certitudes acquises par des apprentissages Refusent les paroles qui honorent les sages. La pensée devient l’âme et la mort une fin Et certains le proclament, même les aigrefins.
La vérité parfois est plus belle que le rêve, Elle submerge l’esprit, comme la vague la grève. Mais l’espoir n’est permis que si tous nos experts Lui donnent une vertu reconnue par leurs pairs.
Viendra pourtant le jour de fin des certitudes Où chacun comprendra malgré les turpitudes Que l’après a un sens ainsi que le présent, Qu’il nous faut accepter comme ultime présent.