La pluie d'été tombe sur le jardin de la prison. J'entends son clapotis, j'imagine des frissons. Ma fenêtre close m'empêche de sentir l'air humide A l'intérieur n'existe rien, un sentiment de vide.
Condamné, isolé des hommes je suis un fou Interné pour quelques jours, après quelques remous. Autour de moi, les zombies circulent dans le noir. Sur leur visage sans vie, pas le moindre signe d'espoir.
Les heures se suivent au bruit des portes qu'on verrouille Le psychiatre, sur de son art se dépatouille Pour coller une pathologie sur chaque patient. S'il se trompe, qu'importe, le monde est indifférent.
Et dans la prison, mon identité me fuit, Dehors un doux soleil a remplacé la pluie. Seules quelques gouttes trop acides tombent encore de mes yeux. D'une trahison, aujourd'hui je reste malheureux.