Presque dénudé, son corps est encore blanc Il m'invite à m'asseoir plus haut sur un banc. Voyeur discret j'admire ce tableau idéal, Qu'aucun grand maître ne saurait rendre banal.
Mes yeux timides ne veulent pas te gêner, Mais profiter d'un vision illuminée, De toi toute jeune fleur aux gestes si purs, Qui vient t'épanouir dans ce coin de nature
Comme deux serpents tes bras glissent dans ton dos Et tes doigts se hâtent pour rattacher ton haut. Tu te retournes enfin et offres au ciel Un corps qui, entier se veut marier le soleil.
De mon rêve, je garderai ton image, Te décrire serait te mettre en cage. Point besoin de musée tu es tableau vivant, Garde ta liberté au gré d'un meilleur vent.
Ton corps s'amuse de rayons de lumière, Mais déjà entre nous une autre barrière : Tu revêts ton corps, pour d'autres tu te pares, Je ferme les yeux pour ne point voir ton départ.
Est-il de spectacle plus beau qu'une femme, Qui avec des gestes de feu ou de flamme, S'habille et s'apprête, pour apparaître Toujours à nos yeux comme un nouvel être.
Pardonne-moi belle anglaise inconnue, Près de toi j'ai rêvé, tendre ingénu. Tu es repartie vers ta vie sans rien savoir. Pour toi, je boirais un peu plus au pub ce soir.