Mon regard reflète le ciel bas et gris Miroir sans limite de notre néant infini. Son corps aimant est là, inutile et sans voix Pour apaiser encore notre indicible désarroi. Ne pas voir la mort, ne pas voir le corps La croire en vie, encore et encore ! Le son de sa voix meurt dans mon oreille Mais demain, comment vivre sans elle ? Boite de bois qui me cache la chair De celle qui toujours fut ma mère, Moi qui la croyais éternelle Celle qui me fit charnel. Famille compassée, Laissez éclater Mes pleurs sans retenue Pour celle qui n'est plus.