Je pleure sur ma destinée Où les fantômes se mêlent. Et je revois pèle mêle Tous ces visages croisés Dans ce qui fut ma vie. Visages aimés ou craints, Je vois ces ombres s'étendre Sur la fin de mon destin. Que de fois j'ai cru trouver la vie Pour ne tenir que la cendre De mes amours vains ! Je voulais vivre loin des ports Et je n'y croise que la mort. La mort de mes amours La mort de mes illusions D'un monde où la vie Serait au moins un jour, Un jour, sans nul souci. Bonheur simple, simple bonheur Pourquoi être privé éternellement De ce qui fait battre mon cœur ? Toujours revivre mes émotions Pour toujours en ressentir L’amère et lamentable trahison. Que vienne la fin de mes tourments Moi qui voulait vivre, simplement.