J'aime tant mes insomnies, Ce temps inutile volé à la vie, Ce temps où ma souffrance Se transforme en errance. Quelles sont belles ces nuits Où le vague m'anesthésie, Quand, dans le noir silence, Je crois voir ma délivrance. Mes yeux brulent d'envie Plein de rêves inassouvis, L'ivresse nourrit mes sens Consumant toute impatience. Et dans l'infini de ma nuit, Mon esprit s'épuise sans bruit, Dans l'attente, enfin sereine, Du jour qui verra ma peine.
Ô, lorsque vient le petit matin, Comme tout redevient chagrin.