Quand la ville dort, Soudain, mon esprit s'anime. J'erre alors, par les rues, dehors Sous le ciel, devenu anonyme. La vie est maintenant déserte, Et je vais dans ce monde inerte, à la recherche de mon âme, Dans la nuit, sans nul drame, Libre de divaguer sans raison, Heureux de marcher sans passion. Alors je rêve dans la lumière irréelle Et ce silence qu'on croirait éternel, Je rêve toujours de cette vie sereine, Riche de ses rencontres humaines, Qui nous donnent à contempler Le vaste monde et sa beauté, Oubliant ainsi mes blessures Dans cette nuit de froidure. Mon cœur s'apaise alors, Quand la ville dort...