Seul, loin du bruit, tu écris Dans le silence de l'insomnie, Des mots tu grattes le vernis. Oubliant le jour, oubliant la nuit, Tu cherches dans les mots, ta vie. Le secret souci qui te tenaille Devient un long et lent travail, Tu veux le mot juste, le mot vrai, Celui qui soudain t'effraie Pour dire un jour, la douleur Et le lendemain le bonheur. Parfois, tu quittes le monde En rêvant d'une rime féconde, Et tes phrases sont des bijoux Dont la musique te rend fou. Ainsi tu ris, tu pleures, Mais au fond de ton cœur, Toujours de ton émotion, Les mots sont le compagnon.