Ma Loire, Complice de mes jours et de mes nuits, Grand fleuve immense et immobile, Comme un long souvenir plein d'ennui, Je flâne, admirant tes lointains versatiles. Ainsi va ma vie, tu te conjugues au présent, Dans ton lit nonchalante, chaque jour différent, Ton eau s'écoule, brillante de reflets nuageux, Lente dans l'éternité du regard des cieux. Mais pourquoi ne me fais-tu pas rêver, Et ton flot noir ne m'invite pas à voyager ? A ton attirante beauté, je reste indifférent, Toi, dont les paysages sont si charmants, Car de ta torpeur surgit soudain, la mélancolie, Et dans ton sable clair, se noie mon envie,