La nuit est mauvaise Et je sens venir le malaise Qui nourrira mon vide De ces heures livides. Le rien envahit mon esprit Avec son silence maudit. Les cris, les rires résonnent Comme un bruit qui m'étonne, Dans un lointain souvenir Qui lentement se retire. Je reste seul, éclairé Par la peur démesurée De ces ombres emmurées Qui habitent mon obscurité. Danse infiniment stérile, Me laisseras-tu tranquille Pour qu'avant le jour La vie soit de retour ? De ce temps sans limite, Du néant qui m'habite, Cette nuit qui commence Va nourrir la désespérance.