Que me reste-t-il Des chemins parcourus, De tant de choses vues, Des paysages et des visages, Des immensités sauvages, Et de mes souvenirs infantiles ? Que me reste-t-il Des musiques émerveillées Du doux parfum de la rose, De la beauté des choses, De mes rêves éveillés, Seul, à contempler l'inutile ? Que me reste-il De mes belles idées, D'une humanité libérée, D'une révolution fraternelle Qui aurait du être belle, Dans ce monde si futile ? Que me reste-t-il De mon tendre amour Qui devait durer toujours, Du sourire de ma belle Que je croyais éternel, Dans ce regard soudain hostile ?
Comme la rosée du matin, De mes mots, il ne restera rien...