Ce soir, j'écoute le silence. La nuit est venue meubler ma chambre Et dans la torpeur de la ville assourdie J'écoute ma vie qui s'écoule Comme un rêve avant l'aube.
Silence, comme tu me parles En laissant divaguer mon esprit, Libre de revivre mes passions Et mes peines comme sur une page blanche. Revoir, au gré de mes sensations, Ces images imaginaires qui toujours Habitent mon esprit à la fin du jour.
Silence, je t'emplis des musiques passées Aux paroles qui me faisaient rêver D'un monde sans limite à ma liberté. Voyages immobiles qui m'entrainent Vers des contrées étranges et lointaines Dont les langues obscures me donnent à croire en une vie simple et bonne.
Silence, et les mots s'assemblent Pour écrire un poème qui envahit Mon esprit comme un chant inconnu. Son des mots pour décrire l'absolu Combat de la souffrance et du bonheur Qui déchire mon âme et lacère mon cœur, Inépuisable magie guérisseuse de l'écriture, Baume de mes plaies et de mes blessures.