Quand la plante s'adonne au repos de la sève, Que l'automne écarlate offre ses roux joyeux Si tremble mon feuillet sous le vent de mon rêve Mon âme est en balade entre la terre et Dieu.
Les brumes matinales œuvrent des crépuscules, Le sol est gorgé d'eau et l'hirondelle fuit. Nombreuses les senteurs de nos bois s'articulent Je hume champignons et pommes sous la pluie.
Les feuilles grâce aux vents font des chemins dorés, Dans la cacophonie de la Nature en larme, Les frimas de l'hiver pointent bientôt leur nez, Hérissons et Hiboux dorment loin du vacarme.
Il faut à mon cœur lourd de peine et de remord Une saison bonheur où je puisse flaner Dans l'ombre de nos bois dont aucun bruit ne sort Je m'enfonce et me noie pour aller méditer
Les grands chênes seigneurs de la haute futaie Ont à peine entrevu l'insoupçonné quidam. Je me fraie un chemin aux pieds de la chênaie En ex habitué des voies en macadam.
Là, loin de vos tumultes et loin de tous vos cris J'apperçois l'écureuil engrangeant pour l'hiver Tous les fruits. En adulte grave et réfléchi Il connait son besoin et le comble en expert.
Je suis là en modeste, sans être lassé, Moi, le calme rêveur à vos pieds de géant, Sous la voûte céleste où volent mes pensées, Plus près du créateur qui vous fit triomphant.