Comment mon cœur ému par toute votre grâce, A ma plume taisait ce qu'il pleurait tout bas, Tant j'étais dévolu de vous ouvrir d'espace, Qu'en la brume enfermé je ne trouvais vos bras ?
Comment la main oisive d'Aède amoureux, A pu faire que votre âme à ma lyre soit en quête, Pour que nulle invective, aucun mot douloureux, Ne soit l'épithalame à l'union secrète ?
Laissez-moi douce muse aspirer la fragrance, Des jardins tout en fleurs que j'ai créé pour vous. Ils ont je m'en amuse, un parfum d'abondance, Accueillant mon bonheur à votre rendez-vous.
Guidez-moi vers l'alcôve enfermant Polymnie, Dans ce pays si beau où personne ne triche, Et j'irai, tel un fauve, attiré l'harmonie, Sur la lyre berceau de la rime si riche.
J'irai chercher encore aux ciels des pluies d'automnes, L'encre où tremper mon cœur afin de versifier, La seule métaphore adulée par les hommes, Pour faire votre bonheur, avec le mot aimer.