Aède, mon ami, voici venir l'automne N'as-tu donc jamais dit un hymne à sa beauté ? Quand la senteur du soir lentement abandonne Les vapeurs encensoirs des parfums de l'été.
Ou fui, en hirondelle, vers des contrées lointaines, Ayant confié tes ailes aux caprices du vent, Pour voler jusqu'au seuil des rives incertaines, Des songes dont toi seul connait l'enchantement.
Dans ton rêve éthéré, c'est Elle, c'est l'Automne. Dame Nature revêt ses flamboyants atours, Comme pour apporter à l'âme qui frissonne Toute la volupté et le feu de l'amour.
Aède, mon ami, voici venir l'automne, Tu viens de versifier une ode à sa beauté. Dans la senteur du soir lentement tu t'adonnes A mettre en ton Grimoire cet hymne composé.