Tout a du commencer ainsi, Seul et perdu sur un trottoir... Les commissions pourquoi ? Pour qui ? Le cerveau comme une passoire. Il ne trouvait plus sa maison... Il a marché pendant des heures, Il ne savait plus ce que sont : Le temps, les minutes les heures.
Un jour ce sera son prénom Qu'il ne pourra plus prononcer, Puisque les mots, même les noms, N'auront plus rien à rappeler. Subissant le temps à passer, Regard trop vide, mains tremblantes, Il ne saura plus ajouter Des gestes à sa vie indolente.
Mais certains jours ne sachant pas, Qu'il ne se souvenait de rien ! Il partira à petits pas, Dans ses récits d'épicurien. Ils racontent des souvenirs, À ses enfants tranquillisés, Qui voient son regard se ternir, Pour leur demander, qui il est ?
Vivre l'instant comme une grâce, Ne rien savoir des bruits du monde, Ne plus compter les jours qui passent, Être une plante, un souffle, un songe... Les gens ne veulent plus vieillir, Alors le cerveau dit assez ! Les pensées et les souvenirs... Alzheimer les fait oublier.