Le jour fuit. Au dehors le vent mouillant de pluie, Dépose un noir manteau, laissant place à la nuit, Afin que la nature dorme paisiblement !
Dans un coin du salon, mélancoliquement, Attendant pour briser de sa chanson impure, Le calme apaisement de cette pièce obscure, L'horloge centenaire compte le temps qui passe, De son balancier d'or, immuable ; tenace.
Assise au coin de l'âtre, aux portes du sommeil, Le visage adouci d'un sourire qui l'égaye, Une aïeule épuisée rapidement s'endort.
Elle part au gré des rêves et se retrouve alors, Où l'homme de sa vie est parti avant elle ! Enivrés tendrement par une ritournelle, Ils dansent au nez des Dieux contre le temps qui passe, Fortifiant leur amour immuable ; tenace.
Enfin telle une vague s'effaçant sur la grève, Elle quitte son amant du bout de son doux rêve, Le cœur empli de larmes il faut se résigner.
Mais elle sait qu'à son heure il viendra la chercher, Pour être réunis dans la vie éternelle. Alors elle oubliera la pendule solennelle, L'horloge centenaire comptant le temps qui passe, De son balancier d'or, immuable ; tenace.