Il doit être 3 heures. 4 heures peut être ? .. Tout dort. Chacun cherche sa fleur aux bleus jardins des rêves. Et moi, las de subir mes vieux remords sans trêve, Je tords mon cœur pour qu'il s'écoule en rimes d'or.
Et penché sur ma feuille, le crayon à la main, Recherchant dans ma nuit une muse attardée, Ne trouve que le vide au fond de mes pensées, Et je pose la plume. Continuer serait vain.
Du fond de moi-même, plus fort que la raison, Remonte doucement un trouble qui m'est cher. Et ainsi que mon âme revenant sur terre, Reprends mon poème le cœur plein de passion.
Car ce trouble c'est toi, ma muse tant aimée. Toi qui sait redonner aux jardins de mes rêves, Les douceurs alentours pendant ces heures brèves, Où l'on s'égare à deux, unis dans le parfait.
Vient l'heure où je pose la pointe de ma plume, Près du papier couché sur ma table de bois, Je cherche vainement, mais mon esprit s'embrume L'idée qui fera naître un vers qui ne vient pas.
Lassé d'écrire ainsi des mots qui se bousculent Sans rien faire émerger du fond de mes pensées, Lentement je m'évade au bout d'un crépuscule, Où se trouve l'Eden de mes rêves cachés !
Et je plonge en mon âme. Mon regard s'est éteint. Plus rien autour de moi ne pourra m'ébranler. Ma contemplation m'a transporté si loin, Que pour en revenir, il faudra m'éveiller !