Il y a des mots dont le sens nous échappe, Ou des formulations promptes à nous épater, Comme cet ecclésiastique qui parle de soupape Et choisit à l'office un grand service à thé.
Quand tu es boulanger pétri de qualité, Ton épouse sans ombrage va te féliciter, Pour les nombreux bâtards que tu as su créer Et les multiples miches que tu as caressées.
Voici donc le soldat, le cheveu en bataille, Qui cherche dans sa poche une poignée de mitraille, Tout en faisant le zouave il grimpe en hiérarchie Et même en imbécile, il sert dans le génie.
Que penser du tailleur qui rêve d'en découdre, Mauvais pli du facteur ou chasseur chaud lapin, D'un maître tonnelier encourir les foudres, Entendre un vigneron dire qu'il n'est pas devin.
Que penser du docteur qui vous a pris en grippe, Du coiffeur qui indique qu'il est souvent à cran, Du juge qui est parti, du lâche qui vous agrippe, D'acteurs qui utilisent une société écran.
Vous pourriez rencontrer un kosovar acerbe, Un agent du Mossad parfait pour faire le guet, Un marchand de jambon qui aime fumer de l'herbe, Un garde des sceaux bidon qu'un gai bey gay égaie.
Dire que c'est bien avant qu'on passe la couche d'apprêt, Parler de l'alibi d'un libyen dyslexique, D'un voyant ivoirien qu'il est loin d'un cyprès, Et mené en bateau savoir que le mousse tique.
Dire d'un gros blanc cupide qu'il n'est qu'un aigrefin, Que de grosses attaches peuvent faire un couffin, Indiquer au début que l'on arrive enfin, Lancer je suis repu comme mot de la fin.