Un jour… ou deux, fragments d'éternité, somptueuse aumône du destin. Plénitude de l'âme et du corps baignés dans la rondeur tranquille de l'amour, tandis qu'en nos espaces intérieurs les xylophones du souvenir font vibrer la tendre clarté d'une aube infinie. Des chants, graves et douloureux, s'en viennent mourir au creux des coquillages.
Dans la grand'ville absente tournent des blancs manèges où des anges, parfois, se posent en silence.
La carabine du plaisir perfore innocemment le carton gris de l'existence et la douleur s'enfuit de ne plus savoir vivre.
Et le vent… le vent, caprice de soie grège, esquisse sur le mur de mouvantes ramures.
Ouverte comme un cahier, la nuit se couvre de poèmes car la source jaillit où nous pourrions enfin connaître l'essentiel.