Le vent, la mer jour après nuit les couvrent de mille linceuls.
Paroles ensablées.
La vie sans l'émergence des mots, sans la sève des rencontres, l'éclosion sauvage des sentiments.
Plage insensée, démesure de l'ennui.
Que vienne la rage tempétueuse, l'affolante marée. Que surgisse l'arrachement brutal des factices sagesses. Que la pluie féconde les promesses enfouies. Que germe le verbe, fragile puissance.
Matin dévasté dans l'éclat des corolles, fulgurance parfumée.