Dire que votre beauté est telle Qu’il faudrait tous les arbres de la terre, Afin que l’inspiration du poète Grave de sa plume Sur les blanches pages les vers Qui viendraient célébrer, Honorer le soleil qui, De vous, émane et l’éblouit. Éblouissement à la limite du surréel. Ces quelques lignes élogieuses N’ont pour but d’ôter Le masque de l’horreur, Dévoilant ainsi au profane La vérité de votre laideur qui, Est telle qu’il faudrait Tous les tombeaux de la terre Afin d’ensevelir cet agrégat De chair qui pourrait Faire croire au crédule A une âme humaine ! ...
Tremble ! Voyageur constellé de rêves, Voici venir la fugitive Des temps modernes Qui se pourri à l’aube D’une fin de siècle et qui, De ses lambeaux puant Tous les fards attirent En sa nasse le rêveur solitaire. Âmes ! Vous qui passez ! Passez votre chemin Et si les parfums méphitiques De la belle vous ensorcellent Alors ! Priez votre dieu.
Oui ! Priez votre dieu De ne point sombrer Dans le délire d’un sentiment Inaltérable qui pourrait Voir un jour votre cœur meurtri Errant dans les ténèbres de la folie.