Ils festoient en l’écho sinistre de leurs rots. Ils s’abreuvent de liqueurs, Ignorant qu’elles arroseront Les futures flammes du bûcher Où leurs chairs en lambeaux Hurleront des mots insensés.
Milliardaires sans âme ! Vous qui mettez en terre Tant et tant de crève-la-faim, Ainsi ! Comme tout mortel Sur l’échafaud de la grande faucheuse Vous finirez !
Milliardaires sans âme ! En de sombres ténèbres vous dormirez, Certes ! De soie enveloppée, Mais en ce lieu où La lumière jamais ne vient, Pareils aux peuples Que vous avez affamés, Vous serez dégustés.
Milliardaires sans âme ! Si depuis deux siècles Vos privilèges n’ont guère changé, Il serait bon de vous souvenir ! Que la Liberté, la Fraternité et l’Egalité Trouvent leur réelle Signification sous terre Devant la vermine.