Ah ! Les indolents vieillards, Vieillis par l’ennui. Voyageurs mollement assis, Le cul chaudement enfoncé Sur des coussins de velours.
Ainsi confortablement installés Vous regardez, impassibles, Les images colorées De l’écran magique Et chacun d’entre vous Semble regretter Ce temps où vous aviez Encore quelques mots à vous dire !...
Humbles vieillards ! N’ayant pas encore au front Les intempéries des ans, N’ayez cure De ces reflets mouvementés Qui accélèrent Le pourrissement des cellules ! Sachez patienter ! La sénilité en son heure viendra !...
Ne soyez pas ces êtres décrépis ! Qui d’un oeil indiscret et envieux, Observent la jeunesse Peinte aux couleurs De cette fin de siècle.