Un manteau lourd Comme une pierre tombale A recouvert mon âme Et j’erre en des contrées obscures.
Les démons d’hier Ont ressurgi Tels des Amazones de noir vêtues, Armées de mots Qui se vomissent Comme le crachat d’un volcan Qui recouvre le ciel D’une épaisse fumée ! Nuage stellaire! Où le cul du poète Vient reposer la charpente Grasse de son corps.
Le chemin n’est-il Qu’un vaste océan de boue Où vont repaître les porcs ? Je me vois comme tels Dans l’universelle porcherie, Couvert de crasse, Laissant tomber sur le sol Ma panse gavée de pourriture.
Ma cervelle de boue séchée Craque et tombe en poussière, Je n’ai plus de cerveau, Je ne réagis plus, Je suis comme Un gros légume mou, Comme un porc repu.