Je hais les quais de gare Où d’un signe de la main, On dit au revoir Et d’un mouchoir, On essuie ses larmes. Je hais l’obésité De la bêtise humaine Qui se contente d’ingurgiter Le nectar grossier Des discours puants La chasse au trône du pouvoir. Je hais le prosélytisme Qui avilit et qui invite L’être sans esprit À se prostituer Pour des idées Quelque peu surannées. Je hais les richesses matérielles Qui appauvrissent La Liberté et L’égalité Nul ne sera choqué Par mes mots dont la douleur Me vient de l’intérieur. L’obscur est ma clarté Car la clarté est obscure ! J’avoue je suis en guerre Contre les Hommes, Contre moi même surtout !... Je chante et pleure la douleur, J’ai beau faire de grands efforts, Rien, non ! Rien d’autre De ma plume ne vient graver La page blanche. Mon chant a tendance À aller vers l’obscurité des choses Car je vois à travers la négativité De mes écrits une positivité Pour les Hommes endormis, Il est vrai aussi qu’en mon intérieur Se baigne une blessure éternelle. Le regard fixé vers l’horizon, Je guette la perfection Des couleurs de l’hiver Qui peut être me donnera Les vers qui bâtiront Un nouveau poème Où ondulerons Les sentiments de mon âme. Je marche dans le cosmique Des étendues invisibles Où nul Homme ne peut entrevoir Ce rayon qui m’apporte l’humeur vagabonde.
Seul un poète qui navigue En des mers de solitude Peut voir la clarté dans l’obscur.