Riez ! Riez ! Bonnes gens, Vous qui demain pleurerez Au pied du marbre froid.
Ô squelettes perdus En des plaines ombragées, Dormez ! Il ne reste Pour les pauvres vivants Que le temps ! Le temps des remords.
Amusez-vous bonnes gens Impurs qui festoyez En des rôts sinistres Pareils à l’envol Des vautours, Repus, gavés De la carcasse De vos frères, Là bas sous l’impitoyable Soleil du désert.
Buvez ! Buvez ! Bonnes gens tout votre saoul Et contez à vos dieux l’orgie De vos nuits qui emplit D’horreur l’humain que je suis.