Mille ans déjà ! Sont passés, En ma mémoire rien n’a été altéré. Un visage d’hier resurgit Tel un ectoplasme, Hantant mon éternité Dans la douleur des regrets.
Mille ans déjà ! A voguer Dans le sens du non-sens Sur le fil arbitraire Du non être afin de devenir Consubstantiel avec la matière.
Mille ans déjà ! A errer D’organisme en organisme Et me voyant triste et gai Vous direz : Me voilà au Paradis ! Mais en enfer vous serez ! Vous ! Ame qui avez aimé.
Mille ans déjà ! Que je cherche Le chemin de la Non-errance A décortiquer mes sens A chercher les parfums Pour une ultime jouissance Et enfin dormir dans le tombeau Avec pour maîtresse Celle par qui mes errements Sont cause de souffrance.
Mille ans déjà ! Et mon amour Pour elle n’est pas mort.