L’homme est tel un fruit sur un arbre perché, Il y a longtemps ! Il y a longtemps ! L’animal au regard intelligent, Décida sur l’arbre de ne pas y rester. D’autres ! Refusant de voir l’espèce évoluer Choisirent de rester haut perché, Comme un fruit vert à éternité Se laissant aujourd’hui en des zoos visiter. Ceux-là mêmes qui ouvrirent le chemin, Ont erré, à la recherche du demain. Et mû par un sentiment herculéen, Ils surent par le dialogue devenir humains. Mais il en est de ces carnivores de bipèdes, Qui confortablement sur l’arbre installés Considérant le langage comme primaire Permirent le développement de la haine. Quel est donc, mais quel est donc leur sommeil ? Ont-ils en leurs crânes un cerveau d’airain ? Pourquoi tant de répulsion et cet air hautain ? Lorsque sur leur route se tendent les mains. Bienheureux les Hommes qui surent ouvrir Les portes des espaces infinis. Car ils sont comme un délicieux fruit, Qui ne laisse aucun goût amer en nos vies. Maudits soient les Hommes qui refusent le monde, En restant en la nuit, les yeux à jamais clos. Car ils sont comme des fruits pourris Qui désespérément s’accrochent à la cime, Des vieux arbres, où repaissent les noirs corbeaux. Lorsque souffle le vent et craque la branche Où ils attendaient, patiemment, fièrement, Ils viennent s’éclater en leurs sombres caniveaux. Et c’est la ronde infernale des charognes Pour ce fructueux repas vide d’humanité, Dont ils se nourrissent sans vergogne En pourléchant leurs serres avec volupté.