Les monuments, Gros ou menus, Habillés ou nus, Sont sur les places Des villes et des villages Les restes incontestés De la plus monumentale Bêtise humaine. Sculptures froides et immobiles. Aux regards interrogeant l’horizon. Inébranlable, De marbre ou de bronze, Que le temps terni.
Ce temps qui, Déverse toujours sa folie De ce liquide couleur carmin Et qui comme une pluie torrentielle, Vient nourrir et fertiliser cette terre. La bonne terre ! D’où nous nous alimentons Pour être ces hommes forts qui, Demain tomberont Comme des héros Afin de rentrer dans la postérité Par nos noms gravés Sur une quelconque plaque à éternité.