De ces années de folie Encore je me souviens, Des pas lourds des miliciens Sur les pavés de ma ville.
Tout le jour et la nuit Ils nous faisaient bondir Du chaud de nos lits, Le rebelle, fallait punir !
Au coucher du soleil On fermait les volets, A la lueur des bougies On regardait nos yeux rougis, La peur aux entrailles Pour le père et le fils Partis au combat.
De ces années de folie Encore je me souviens. Des camps, des larmes, du sang Qui sur le pavé Jamais ne séchera Afin de ne jamais oublier La barbarie des Hommes.