Fermez cette porte !... D’où vient le vent. Fermez cette porte !... Prenez ce corps Pour d’autres chemins, pour d’autres morgues. Riez ! Bonnes gens d’une joie cynique, A toutes mes fantasques angoisses, Mais il est un droit que je revendique, Celui de dormir sous un sol poisseux, Nu comme un ver pour le long voyage. A quoi bon ! Chercher la chaleur ici bas ! Puisque les miasmes me seront comme des draps. Et puis elle est là Qui nous accompagne pour l’éternité, Et c’est elle encore qui éclaire La nuit des Ectoplasmes qui, Danse comme des rondes du passés Dans les cimetières clos de hauts murs. Fermez cette porte !... D’où vient le vent. Fermez cette porte !... Prenez ce corps Pour d’autres chemins, pour d’autres morts.