Aux premières heures de l’aube Quand se meure la nuit J’aime caresser la nature Encore endormie,
Prendre dans le creux de ma main Quelques gouttes de rosée Qui me donnent la force De croire en des demain meilleurs.
Aux premières heures de l’aube Quand a cessé le hululement morbide du Hibou J’aime caresser l’humidité des hautes herbes. Me revoir enfant quand je dormais Dans les bras de ma mère Quand dans la cheminée pleurait la bûche Quand le père partait sur les chantiers.
Aux premières heures de l’aube Quand sur la ville le soleil se lève Je maudis une fois de plus l’hier Qui meurtrit les faibles Je maudis une fois de plus l’aujourd’hui Qui torture et qui demain sera l’hier Passer de remords aux prières vaines.
A l’heure où le poète inspiré Inscrit sur la page les rimes Aux larges sourires D’un poème d’espoir Je hurle dans l’espace c’est fini ! Et pourtant Toujours je t’aime.