Il est là aujourd’hui ! Il repassera demain. Marchant à pas lents Ou courant comme une gazelle Ou figé comme une statue de pierre. Encore et encore imperturbablement il passe, Comme si nous ne l’avions pas vu ! Comme s’il jouait à cache-cache derrière ses ruines. Naviguer sur l’océan de l’imaginaire Et me noyer en ses larmes de fond. Je te maudis temps, toi qui te réjouis Au soir de mes débilités, Je te maudis temps, toi qui flétris Mon corps et ma raison. Voir le tréfonds de mes angoisses, Portant le glaive de mes espoirs Et trucider à jamais le temps qui passe... Qui passe... Qui passe... Dans deux mille ans plus rien ne sera Et mon âme satellisée au fin fond d’un cosmos, Trinquera, au zinc d’un bar des poètes. Car mon âme à jamais trinquera à la santé du temps trépassé. Je sais maintenant, j’aurais tout le temps !