La gonze qui est dans mon pieut N'a plus vingt piges d’puis belle lurette. Les yeux gonflés Par trop peigné, L’gosier usé D’avoir gueuler Trop souvent Mais A mauvais escient La tronche blafarde Malgré l’ barbouillage Plus coloré qu’une toile De Picasso La gonze qui est dans mon pieut N'a plus vingt piges d’puis belle lurette. L’nibards trop moues Trop empoigné Ne tiennent plus Le corps flétri Par trop pelotages, Trop mal aimé. L’dos courbé Semble exhiber La mémoire Du temps qui passe. La gonze qui est dans mon pieut N'a plus vingt piges d’puis belle lurette. Ricaner pas Touchez la pas. Garder vos pleurnicheries Et vos railleries, Car Quand tombe le soir Sa chair, ses pognes S'offrent aux miennes Et c'est son âme Vêtu de plaintes, De meurtrissures Qui me rappelle Qu’ c’est-elle que j’aime.