J’le veux quand j’s’rai mort ! J’veux qu'on rit J’veux qu'on pleure. A mon enterrement J’veux une fanfare Qui m’chant’ra les poètes J’veux pas qu'on m’décore D’l’ordre de machin D’l’ordre de truc ! J’veux qu'on s’amuse. A mon enterrement J’veux, qu’ça s’traine Comme une mémoire qui voit plus J’veux, qu’ça s’traine Comme un regard qui ne sait plus J’veux, qu’ça s’traine Comme le crachat d’un homme honnête !...
A mon enterrement J’veux l’étendard d’ma misère Où se sont construits mes poèmes J’veux voir une dernière fois Le caniveau du désespoir Où se sont bâtis tant de visages. J’veux tout ce que vous voulez, Si ! si une fanfare Me chante les Poètes.