J’aimerais à mes doigts Avoir des ongles tels Que je puisse extraire De mon corps ce cœur Qui bat on ne sait pourquoi. Qui plus que moi Souffrirait de ce mal ?
Pleurez, sans cesse pleurez, Pour les deuils portés De tous les maudits Qui ornent les cimetières, Aux croix si parfaitement dressées, Qu’elles semblent jeter Leurs masques abjects Du délire humain.
Ô pourritures qui, En de lugubres profondeurs, Dormez, oui! Dormez Et n’écoutez Pas les chants De ces lubriques vivants Qui viennent verser Leurs larmes impudiques A des dates et heures bien précises !
Ames qui reposez Sous de calme prairie De vos humbles demeures priez ! Priez pour nous, Que votre paix Devienne la nôtre.