Tu aurais pu prendre encor ma main, On aurait pu boire du mauvais vin, Qui donne aux amants un air coquin, Où baguenaudent les plaisirs anciens.
Tu aurais pu dire des mots anodins, On se serait dit des mots enfantins, Qui limpides vont ressourcer les chagrins, Où se perdent les vers en leurs écrins.
Tu aurais pu pour un dernier office, Me donner m’offrir cette cicatrice, Où explosent mille feux d’artifice.
Tu aurais pu prendre encor ma main, Mais ! Mais l’amour s’est drapé de satin, Dans le tombeau des jours sans lendemain.