“ Attendre attendre encor la même voyageuse...” Je t’attendrai l’éternité mais ! Me pleureras-tu, Quand je ne serai une infâme pourriture ? M’aimeras-tu encore, Quand mon corps Sous la terre sentira tous les poisons ? Viendras-tu, enlacer Les restes de ma laideur, Quand ombre entre les ombres Je serai au sommet de ma beauté ? Ô ma Reine! Je t’ai tant aimée, Que mille siècles ne suffiront pas, Pour implorer tous les pardons ! Quand tu te courberas Au pied de ma dernière demeure, Et que je sentirai Tes larmes de miséricorde, Tel un prince immortel Je serai et t’attendrai En ce pays de mille soleils. Nous chevaucherons Alors l’infini avec Pégase Comme compagnon de voyage.