Le temps a chassé Les croquenots de l’hiver Et nous avons chaussé Les sandales de l’été. Le temps va cahin-caha Son bonhomme de chemin, Semant ça et là Les graines de renouveau Et le soleil fait germer En nos cœurs un avenir radieux. Ma plume aux froidures de l’hiver, S’était il est vrai Quelque peu engourdie. Aux premières heures du Printemps Les rayons du soleil Ont réchauffé mon âme Et comme réveillé Après un long sommeil, Je vais de nouveau graver Sur la page les mots, Les vers de cette poésie Pour laquelle chaque fois je vibre. La poésie est une femme, Forte et fragile, Détestant et aimant la vie, Hurlant de haine et d’amour. J’aime profondément Cette féminité charmeuse qui, Me rend bien puisqu’elle apaise Tant de maux en moi. Cette féminité Qui me fait aimer la vie Et qui me fait dire Et écrire mille mots, Me semble inépuisable Tant sa source Est profonde en mon esprit. J’aimerais la possédés chaque jour, Chaque nuit, la sentir près de moi Vingt quatre heures sur vingt quatre Pour ne vivre que pour elle et par elle.
-Ah ! Madame la poésie, Le poète est quelque part un peu fou ! Se dit l’étranger.