Pendant dix années, J’ai trimbalé ma carcasse En des asiles sympathiques !!!
Pour ma part, Le port d’un entonnoir, Etait exclu, Vu la cicatrice de la trépanation Que l’on avait pratiquée Sur moi vers l’âge De cent trente et un ans.
Je me résolus donc à porter Le traditionnel béret basque qui, Il est vrai me sied à merveille !
Mais je l’avoue ! Et oui ! Lorsque la solitude Me le permet, Je me coiffe de l’entonnoir, Et me trouve très élégant, Lorsque dans le miroir, J’aperçois ma silhouette.
Ah ! Que d’heures ai-je passer A jouir avec ce couvre chef.
Ô cher entonnoir ! Avec toi, je me trouvais si beau, Que j’en oubliais que j’étais fou !!!
Fous de tous les pays, Portons notre symbole sans honte Comme d’autres portent Le Haut-de-forme ou le Melon.