Dans la rue Georges Pitard, Y avait une p’tite nana Qu’est partie un soir Sans m’dire au revoir. Dans la rue Georges Pitard, Jamais il n’y eut de marchand D’bonheur, mais un regard Aux yeux rieurs qu’a foutu L’camp dans l’ailleurs. Dans la rue Georges Pitard, Y avait une p’tite nana Qui donnait des surnoms aux gars Qu’elle aimait bien. Dans la rue Georges Pitard, On entendait rire parfois, Un rire malicieux, vivant Aujourd’hui c’est le silence. Il y a plusieurs années Qu’la p’tite nana Est en voyage Je sais qu’un jour J’prendrai mon billet Pour une exploration sans retour, Là où les paysages n’ont pas l’odeur De la haine et du mépris, Là où enfin les êtres sont égaux. Seigneur ! Si tu es Ce que les hommes Disent que tu es ! Alors je la reverrai Mais en attendant dis lui Que je l’embrasse Et qu’à elle souvent je pense.