Quand la pluie a cessé, les relents de la rue Remontent un à un. C'est une odeur d'acier Mouillé et de pissat, une odeur de crassier Que l'eau a entraînées jusqu'ici, incongrues
Presque, car le regard, sans même qu'on y pense, Se tourne vers là-haut où reluit le terril, Eclaté diamant d'un paysage pourri Dont plus rien désormais n'altère le silence,
Hormis le sordide du quart-mondesque lot, Les râles dans l'herbe, l'été, des filles de Loth Ou le raout des rats, la nuit, faisant ripaille.
Car, si la terre, ici, a vomi son sang lourd, Son engeance meurtrie le lui rend chaque jour En lui abandonnant les fruits de ses entrailles.