Courir les yeux ensanglantés Dans des forêts de pub et de néons Allumeurs des songes Magiciens du quotidien Qui chaque jour changeriez le monde D’un coup de dés Ou de cartes à puces Enfanteurs de chimères Aux braguettes magiques
Un instant ils cessent de déconner Ils se retrouvent à quatre pattes Devant leurs normalités avortées C’est comme si Dieu avait donné à Coltrane la voix de son fils Et le pouvoir de ses mains
A l’entrée d’un tunnel inachevé Un maque zigouille proprement La gagneuse d’un rival D’un bestial coup de dents Il lui arrache un mamelon Et le recrache comme un noyau Dans la boue du chantier Pendant que des rats souriants Réinventent l’économie de marché